« C’est un spectacle merveilleux de se sentir au creux doux et tendre de la main du ciel » déclara un jour Véronique Egloff. Comment mieux dire ce qui porte son cœur, son esprit et sa vision : traduire dans les couleurs et les formes cette vibration, cette résonance de l’être cosmique que nous sommes, être à la fois l’écoute et le geste de cette intelligence cosmique qui est en nous, et dont nous manifestons la danse qui nous danse. Dans ce monde décharné de sens, éclaté dans les absurdes, elle apporte sa féminité de déesse mère, une fertilité créatrice inlassable, un embrasement d’amour qu’elle contient mal dans la petite surface de la toile et qui voudrait exploser comme mille soleils. Sa peinture se veut manifeste, témoin, poème, fusion. Tout l’éros de la création est dans chacune de ses touches. Elle a la «touche » du bonheur, la vibration des sous-bois, la mélancolie des soleils couchants, des éclats de lune et des étoiles dans les yeux. C’est pourquoi sa peinture contient une magie vivante, bénéfique et chaleureuse. C’est un fragment de son âme féminine, de sa ferveur d’être qu’elle porte en chacun de nous.